Le leader efficace doit écouter assez ; même illégalement ?

Article : Le leader efficace doit écouter assez ; même illégalement ?
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30 octobre 2013

Le leader efficace doit écouter assez ; même illégalement ?

Tous les théoriciens et praticiens du leadership s’accordent à nous le dire « le leader doit observer et écouter ». J’ai personnellement expérimenté un stage sur le terme « Ecoute et leadership », l’on nous a appris dans ce stage que la capacité d’écoute détermine nos résultats, si vous ne pratiquez pas l’écoute vous ne pouvez envisager qu’une seule manière de faire les choses : la vôtre.  Et au-delà, c’est la sagesse humaine elle-même qui nous enseigne les vertus de l’écoute.  L’adage nous dit en substance : « La nature nous a donné deux oreilles et seulement une langue afin de pouvoir écouter davantage et parler moins ». Mais jusqu’où cette pratique peut ou doit-elle nous conduire ? Interrogation d’autant plus légitime que s’égrènent à présent même les épisodes de ce que l’on appelle le scandale des écoutes téléphoniques.

A chaque jour sa révélation et ses rebondissements. Plus que jamais l’administration américaine est sur la sellette ses pratiques d’espionnage ayant été mises à nu. Et ce d’autant plus que les principaux alliés des USA sont au sommet de la liste des victimes de ces pratiques. En effet les révélations faites par Edward Snwoden, l’ex-consultant de la NSA (National Security Agency), ont révélé l’ampleur de l’espionnage de l’agence américaine sur le sol américain, mais aussi dans d’autres pays.

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Edward Snowden

Nous avons appris ainsi que la France, l’Allemagne, l’Espagne,  le Brésil, etc. sont tous passés à la casserole. Ecoutes téléphoniques et piratages de comptes mail au menu. Vis-à-vis de ces révélations, la réaction des alliés des Etats-Unis a été à la hauteur de leur humiliation. De son côté l’administration américaine justifie ces agissements par la nécessité de collecter des informations stratégiques et sécuritaires. Et pour les faits les plus contrariants, comme la mise sous écoute de la chancelière allemande, l’on tient à préciser que le président Obama n’en était pas informé.

Tandis que cette affaire n’a pas encore livré tous ses secrets, quelle position adopter vis-à-vis de celle-ci ? Il y va de leadership mondial. Ne nous méprenons point, l’espionnage est aussi vieux que ce monde, seulement que les moyens ont évolué, à l’image d’ailleurs de notre ère. Tous les Etats sérieux observent et écoutent, légalement et illégalement. Et lorsqu’on est la première puissante mondiale, c’est aussi et surtout parce que l’on mène la course dans l’espionnage et le contre-espionnage.  Cependant, il est impératif de prendre garde des dérives. Car ce qui est en cause, ce n’est pas tant la pratique de l’espionnage par la NSA (Agence de sécurité)a, mais les dérives auxquelles cette agence s’est adonnée. Les besoins de collecte d’information ne doivent pas systématiquement empiéter sur les droits des citoyens.

En définitive pour être efficace, le leader se doit  d’accroître ses capacités d’écoute, afin d’être au parfum des informations et apte à anticiper le cas échéant. Cependant il ne doit point fouler au pied les valeurs et les lois qui régissent nos sociétés, encore moins bafouer la relation de confiance avec ses alliés.

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