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CRISE PREÉLECTORALE : QUAND L’ÉGLISE CATHOLIQUE MONTRE LA VOIE À SUIVRE…

CRISE PREÉLECTORALE : QUAND L’ÉGLISE CATHOLIQUE MONTRE LA VOIE À SUIVRE…

Tout le monde le sait, le régime RHDP frileux d’être lamentablement battu lors des élections présidentielles à venir, multiplie les dérives pour essayer de s’éterniser au pouvoir. Mais face à cette honteuse et périlleuse entreprise, il y’a ceux qui font semblant de ne pas voir, ceux qui voient mais préfèrent se taire, et ceux qui refusent d’être complices de l’imposture. Parmi ce dernier groupe, nous pouvons noter en bonne place l’église catholique.

À l’époque pendant que les griots du régime, ces personnes sans dignité ni honneur qui préfèrent mentir pour leurs insatiables intérêts égoïstes, niaent l’existence de prisonniers politiques l’église catholique était déjà montée au créneau. Oui, comme nombre d’acteurs et observateurs de la politique Ivoirienne , les évêques ont appelé à la libération des prisonniers politiques et à la promotion d’une réconciliation sincère. Aujourd’hui encore l’église répond présente, face à la crise que le RHDP créé en emprisonnant illégalement des opposants politiques et en inventant des subterfuges pour écarter des candidats qu’ils se savent incapables de battre dans une compétition libre et transparente. En effet réunis ce 19 janvier 2020 dans la diocèse de Korhogo, à l’issue de leur 114ème Assemblée plénière, les évêques ont adressé un « Message pour des élections transparentes, justes et ouvertes, en vue de la réconciliation et de la paix ». Un message fort et franc adressé aux dirigeants et aux Ivoiriens, et ils n’entendent pas s’arrêter là. En résumé l’église appelle à une vraie réconciliation, à la libération des prisonniers politiques et d’opinion, au dégel des avoirs, à la concertation et au consensus, au respect de la Constitution, à la réforme de la Commission Électorale Indépendante et à la non-exclusion des candidats. Cette démarche responsable et courageuse de l’église est un exemple à suivre pour tout ceux qui aiment la Côte d’Ivoire et les Ivoiriens. Parce que la démocratie a ses principes et règles que nous connaissons tous. C’est pourquoi quand un Président après s’être présenté comme un agneau montre aujourd’hui sa vraie face de loup prédateur des règles démocratiques, il faut avoir le courage de le rappeler et de le ramener à l’ordre avant qu’il ne soit trop tard.
Cela dit, comme je l’ai dit hier quand l’église appelait à des manifestations contre le régime de Joseph KABILA en République Démocratique du Congo, l’église doit toutefois se garder de devenir un acteur politique. Sensibiliser les politiques et la population, D’accord ! Jouer le rôle de Médiateur, Oui ! Mais jamais de parti-pris affiché, encore moins de mots d’ordre pour ou contre quelqu’un.

Tawakkal. D.
Secrétaire national du MVCI chargé de la Communication et de la Veille stratégique
Manager Qualité, Ingénieur Génie Informatique & Réseaux


RESPECTER LA CONSTITUTION, RESPECTER SA PAROLE, ET SE FAIRE RESPECTER : LA LEÇON DE BUHARI À OUATTARA ET CONDÉ…

En bon Général, le Président du Nigéria sait faire passer des messages clairs et fermes, surtout à ses homologues. Son voisin Béninois doit en savoir beaucoup aujourd’hui ; la frontière entre les deux pays étant toujours fermeé, officiellement pour des différends mineurs. .. Cette fois lors de son adresse du nouvel an, BUHARI vient de passer un message très intéressant qui n’a pas échappé aux observateurs de la sous-region : « …Je ne vais pas commettre l’erreur de tenter un troisième mandat. Outre l’âge, la Constitution ne prévoit que deux mandats… »

C’est en effet une grossière erreur, que d’autres s’entêtent pourtant à commettre ; comme Alassane OUATTARA ici en Cote d’Ivoire et son collègue Alpha CONDÉ en Guinée. Des opposants qui après avoir incarné hier des luttes démocratiques, s’érigent aujourd’hui en bourreaux téméraires de cette même démocratie. Les voilà s’acharner tripatouiller les constitutions de leurs pays, sacrifiant la stabilité et la paix sur l’autel de leurs ambitions personnelles et égoïstes. Tandis que BUHARI fait la fierté et le bonheur des Nigérians, OUATTARA et GONDE font la honte et le malheur des leurs.
Nul n’est indispensable à la marche et la vie d’un pays, c’est ce que BUHARI à bien compris. Chacun peut venir, jouer sa partition et laisser la place aux autres. Ce n’est pas si compliqué que ça les règles démocratiques. Mais « Après moi le chaos », l’histoire nous enseigne que c’est est l’une des rhétoriques adulées des dictateurs. Tu n’as pas 3 pieds, tu n’as pas 4 bras, encore moins 2 têtes ; Comment te considérer si supérieur aux autres ? Revenons sur terre, gagnons en humilité, surtout quand on connaît l’histoire de chacun ici.

Pour garantir la viabilité de ses propres affaires ou des investissements de quelques proches, nul besoin pourtant de s’éterniser au pouvoir. Il n’y a que les petits d’esprit qui raisonnent ainsi. Parce qu’en définitive quelque soit le temps que l’on passe au pouvoir, votre successeur pourra toujours le moyen de geler vos avoirs et de traquer à travers le monde le dernier des sous volé par vos proches. Alors pourquoi se donner autant de mal ? La solution réside plutôt dans la création d’institutions fortes, crédibles et parfaitement républicaines. Puis, que tous s’approprient les valeurs et principes de bonne gouvernance.

L’autre volet important du message de BUHARI c’est qu’il dit à ses homologues qu’il ne les soutiendra pas dans leurs projets de confiscation du pouvoir. Mieux il va plus loin, il dit en substance « … je suis déterminé à contribuer au renforcement du processus électoral au Nigeria et dans toute la région, où plusieurs membres de la CEDEAO se rendent aux urnes cette année. » Espérons que cette détermination affichée par le Président Nigérian sera suivie d’effets concrets. Car pour venir à bout des régimes totalitaires comme ceux qui se dessinent malheureusement pour la Côte d’Ivoire et la Guinée, il faut la mobilisation de tous.

Abidjan, 4 janvier 2020
Tawakkal. D.
Secrétaire national du MVCI chargé de la Communication et de la Veille stratégique
Manager de la Qualité, Ingénieur Génie Informatique & Réseaux

BUHARI


DISCOURS CROISÉS À LA NATION : LA TRANSITION ENTRE LE PASSÉ ET LE FUTUR EST BIEN EN MARCHE…

Passées les réactions émotives du genre « Il se permet de parler au même moment que le Président… », comme il l’avait déjà fait un 7 août au stade de Bouaké pendant que le Président Laurent GBAGBO tenait son discours à Abidjan, il faut revenir sur terre. La réalité est que nous sommes dans une nouvelle et sale guerre ; une sale guerre entre Alassane OUATTARA et Guillaume SORO ; une sale guerre entre ceux qui s’appelaient il y a si peu « mon fils » et « mon père » : Une guerre entre le passé et le futur.

Le Président Alassane OUATTARA a comme à son habitude présenté la Côte d’Ivoire comme un paradis sur terre. Ce qui est bien sûr loin des réalités vécues par les Ivoiriens. Puis il a parlé de ces nouveaux démons à abattre, sans daigner les citer, ceux-là même qui menaceraient son paradis. Personne n’y croit évidemment, sauf les marionnettes à sa solde. Mais il paraît que c’est ça faire de la politique ; Répugnant à vomir.
De son côté le Président Guillaume SORO a eu le courage de citer son adversaire, il l’a même nommément accusé de graves et incompréhensibles dérives autocratiques pour confisquer le pouvoir d’État. Il a exposé de manière très convaincante sur les faits qui lui sont reprochés. On pourra en dire tout ce que l’on veut après, mais cette méthode est plus responsable, cohérente et objective. Enfin il demande que le jeu se fasse dans les règles de l’art ; Stop à vos coups bas ! Il s’agit d’une élection, que personne ne soit empêché, que nul ne soit favorisé. Le peuple choisira ainsi librement entre le passé et le futur. C’est vraiment honteux et malheureux qu’en 2020 nous en soyons encore à lutter pour de simples élections démocratiques.

Quoi qu’il en soit, que cela plaise ou pas, le passé est appelé à céder la place. Inutile de vouloir changer les évidences. C’est seulement la manière de partir qu’il faut savoir choisir : Par la grande porte ou par la petite ? Avec les honneurs ou dans le déshonneur ? Dans l’ordre ou dans le chaos ?

Au demeurant, Bonne et heureuse année à Tous ; Adeptes du futur comme du passé !

01/01/2020
Tawakkal DIAKITE
Secrétaire national du MVCI chargé de la Communication et la Veille stratégique
Manager Qualité, Ingénieur Génie Informatique & Réseaux


Course au pouvoir : tu me gênes politiquement, je t’abats judiciairement

La justice dans sa forme actuelle est une émanation de la politique moderne, qui en a fait dit-on un pouvoir autonome. L’inaltérable principe de la séparation des pouvoirs. Ce sacro-saint principe voudrait que dans une démocratie, les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire demeurent séparés et indépendants l’un vis-à-vis de l’autre. Dans le meilleur des mondes, l’application de ce principe aurait fait des merveilles. L’exécutif serait chargé de gérer la politique courante de l’État et de veiller à l’application des lois. Le législatif serait chargé de voter les lois, approuver et surveiller le budget de l’Etat et, selon les pays, de contrôler l’action du pouvoir exécutif et judiciaire. Pour sa part, le judiciaire devrait contrôler l’application des lois et sanctionner leur non-respect. Mais le fait est que nous ne sommes pas dans le meilleur des mondes, sous nos tropiques la théorie de la séparation des pouvoirs revêt bien son caractère théorique. Des faits persistants viennent démontrer, si besoin l’était encore, comment l’exécutif phagocyte tous les autres pouvoirs. Ceux-ci deviennent ainsi des coquilles vides à la solde des « Hommes forts » du moment. Nombre de pays partagent ainsi cette particularité qui a tout d’un recul démocratique.

Au Sénégal, la dernière affaire en date est le cas Khalifa Sall, désormais ancien maire de Dakar. Les ennuis judiciaires de ce dernier ont curieusement coïncidé avec ce moment où il commençait à afficher des ambitions présidentielles.

En République Démocratique du Congo (RDC), le feuilleton des élections présidentielles qui se poursuit nous fait voir des épisodes intriguants. Comme si la justice, postée en embuscade, devait s’occuper de certains candidats. Moise Katumbi, pour ne citer que ce cas, a été dans les bonnes grâces de Kinshasa jusqu’à ce qu’il se fasse piquer par cette mouche de candidature. On découvrit subitement qu’il traînait autant de casseroles.

Notre pays, la Côte d’Ivoire n’est pas en marge, bien au contraire. La perspective des élections présidentielles de 2020 nous offre du spectacle : bienvenue au cirque tragique d’Abidjan ! La règle est aussi simple que minable. Tu es en phase avec les projets avoués et inavoués du clan Ouattara, tu es super clean. Tu as le malheur de ne pas adhérer aux projets du clan, bonjour les ennuis. Et l’un des moyens prisés pour cette persécution est la justice, comme pour essayer de légitimer la forfaiture en marche. Pourtant, la ficelle est si grosse qu’elle ne pourrait passer inaperçue pour personne, même avec l’aide d’une bonne dose de mauvaise foi. Pour ne citer que les derniers cas en date : Soul to Soul, le protocole du désormais trouble-fait Guillaume Soro ; et Noel Akossi Bendjo, depuis peu ancien maire (PDCI) de la commune du Plateau, pourfendeur acharné du projet de parti unifié si cher à notre Roi, pardon à notre Président. Beaucoup d’autres dénoncent des pressions exercées sur eux ou leurs proches. Sans pour autant tabler sur la culpabilité de ces personnes, parce que nous ne disposons pas des éléments pour le faire objectivement, cette situation met en évidence des gangrènes de notre gouvernance actuelle. De deux choses l’une :

  • Soit ces personnes sont coupables, auquel cas le système pouvait s’accommoder avec des criminels tant que ceux-ci les soutenaient, et les autres pouvoirs censés être indépendants feignaient de ne point voir leurs agissements délictueux ;
  • Soit ces personnes sont innocentes, alors nous sommes dans une dictature rampante qui creuse le lit des frustrations et des abus qui causeront à terme sa chute, tout en plongeant à nouveau le pays dans une crise de trop.

Dans tous les cas de figure, ces faits témoignent bruyamment qu’on a affaire à un système corrompu, un climat nauséabond pour l’Etat de droit, un déficit démocratique grandissant, toutes choses qui enfoncent davantage le pays.

Pour tous les espoirs placés en lui, pour le cheminement qui a été le sien et tous les sacrifices que cela a nécessité, Alassane Ouattara n’a pas le droit de semer le désordre dans ce pays. Déjà que sur les segments économiques et sociaux, le bilan de sa gouvernance demeure très contestable, il serait bien inspiré d’arrêter sans délai d’entretenir obstinément cette belligérance sans issue. A défaut de faire mieux, éviter de faire pire que ses prédécesseurs.

Dans une société démocratique aussi normale soit-elle, la course au pouvoir ne devrait aucunement se soustraire des exigences de légalité et de légitimité. Les institutions de la République doivent demeurer au service de cette légitimité et de légalité, sinon nous allons droit vers le gouffre. Car la fragilisation voire la caporalisation desdites institutions ne peuvent que précéder l’effondrement de notre système.


L’AFRIQUE ET L’ECONOMIE NUMERIQUE : CAS DES DATA CENTERS

Par effet de mode comme nous les connaissons si bien le faire ici, beaucoup de pays en Afrique se dotent de départements ministériels chargés, dit-on, de l’économie numérique. Mais quelle place occuper en réalité le numérique dans nos perspectives économiques ? Une place des plus marginales.

Pourquoi ? Tout simplement parce que pour bâtir une économie, il faut avoir des infrastructures. Hier, pour exploiter nos richesses, il a fallu que les Européens viennent nous contraindre à construire des routes, des chemins de fers, etc… Près d’un siècle plus tard, avons-nous seulement appris de nos erreurs ? Alors que la « data » est annoncée comme le pétrole du 21ème siècle, que faisons nous pour être maîtres de nos données ?

Il faut arrêter de singer les autres pour savoir ce que nous voulons exactement, puis agir en conséquence. Sinon comme pour nos matières premières dont nos pays ne bénéficient que très peu, l’économie numérique restera pour nous une vue de l’esprit.

Que faire concrètement?

Commençons par gérer nos données à l’intérieur de nos frontières. Construire des Data centers dignes de ce nom. De cette souveraineté sur nos données, l’ère du Big data nous ouvrira des perspectives insoupçonnées.

I have a dram, One day…

© Tawakkal. D.