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Devant la presse pour évoquer la situation sociopolitique et la gouvernance en Côte d’Ivoire

Ce jeudi 07 novembre 2013, nous étions devant la presse Ivoirienne pour nous exprimer sur la situation sociopolitique et la gouvernance en Côte d’Ivoire. C’est en ma qualité de Président en exercice de « Jeunesses Sans Frontières » que j’ai animé ce point de presse. Cette organisation réunissant plusieurs organisations de jeunesse publie de façon mensuelle un observatoire. Celui de ce mois, le tout  premier du genre, a fait le tour des questions d’actualités. Le processus de réconciliation, la justice, la sécurité, la situation socioéconomique, la gouvernanceetles initiatives de la jeunesse étaient donc au menu de cet observatoire.

Il s’agissait pour nous de faire l’état des lieux, et faire au besoin des propositions concrètes. D’abord concernant le processus de réconciliation, nous avons constaté l’impasse dans lequel ce processus crucial était plongé. Pour en sortir, nous demandons au Président de mettre un terme au mandat de Président de cette institution, car les ambitions politiques de celui-ci, quoique légitime, sont incompatibles avec la lourde mission à lui confiée. Car la réconciliation est un enjeu tellement important pour cette Côte d’Ivoire convalescente, que personne ne doit y faire obstruction.

Ensuite nous avons abordé la question de la justice. Nous estimons que la justice doit être l’une des clés du déblocage du climat politique, du rétablissement de la confiance et de la réconciliation. Cependant en dépit des progrès qu’il convient de saluer à leur juste valeur, il faut reconnaitre que la justice Ivoirienne n’est pas exempte de reproches, loin s’en faut. En guise de proposition nous avons appelé à l’ouverture sans-délais des procès et des poursuites judiciaires contre tous les mis en cause dans les évènements de la crise post-électorale. La justice Ivoirienne doit être capable de rendre des jugements impartiaux en toute liberté.

Les autres propositions étaient relatives à la situation sécuritaire, socioéconomique et à la gouvernance. La Côte d’Ivoire a certes connu des améliorations dans ces différences domaines, mais des efforts restent à faire. Nos propositions ont notamment consisté à :

  • Demanderau Gouvernement d’œuvrer davantage pour une réforme effective du secteur de la sécurité, ainsi que pour la démobilisation et le désarmement total des anciens combattants ;
  • Demander au Président Alassane OUATTARA de prendre une décision visant à fixer le prix des denrées de première nécessité, en faisant injonction aux commerçants de les respecter, sous peine d’être sanctionnés ;
  • Créer une haute autorité de lutte contre la corruption, une autorité forte, disposant d’une autonomie et des spécialisations avec des moyens de répression ;

Pour achever le point de presse, nous avons abordé les initiatives jeunes, objet principal de notre structure. Les 3ième assises de la jeunesse qui viennent de baisser leurs rideaux, ont été le principal point. Se réjouissant de cette initiative, en saluant tout ce qui ont contribué à sa réussite, nous entendons œuvrer afin que les recommandations de celles-ci ne restent pas dans les placards, mais soient suivies par des actions concrètes.

Notes:

  1. Retrouvez l’intégralité de ce point de point  de presse sur le site Internet de Jeunesses Sans Frontières
  2. Retrouvez également l’article de presse du quotidien «L’Intelligent d’Abidjan »
  3. Retrouvez l’article sur le site d’information 5minutesinfos

 

 

 


Etre leader ; ce n’est pas un privilège, mais une mission

De nos jours, bon nombre de concepts sont galvaudés d’une manière plus ou moins accentuée. Celui du  leadership n’en est hélas pas épargné. Si bien que l’on assiste à beaucoup d’amalgames de dérives.  Tout commence par la perception que l’on s’est fait du leadership.

Il faut avoir la bonne lecture, pour ne pas faire fausse route, ni se laisser embarquer en bateau. Dans un pays comme la Côte d’Ivoire, ou les associations, ONG et partis politiques fourmillent à tout coin de rue, il convient d’être vigilant. L’ivoirien a eu subitement un goût avancé pour le fait associatif, j’ai pu le constater. Non seulement à Abidjan, mais même dans les contrées les plus reculés du pays. Un fait à priori positif et salutaire. Mais qu’est-ce qui motive au juste cette floraison d’associations, ONG et partis? La question mérite d’être posée. D’autant plus que la quasi-totalité de ces structures s’avèrent être très peu utile.

A y voir de près, le constat est frappant, la plupart des organisations n’ont pas une vision claire. Des structures aussi nombreuses que fragiles, et surtout sans impacts réels. Et il ne pouvait en être autrement, puisque dès les débuts les fondements de ces structures sont faussés. L’on a vu dans les associations, ONG et partis, le moyen de « devenir quelqu’un », de se faire des ressources matérielles et financières. Il parait que les premiers acteurs dans ce domaine se sont tirés avec de gros lots, donc tout le monde y voit une aubaine à exploiter. Toute chose qui a contribué à dégrader fortement l’image des associations, ONG et partis. Dans un contexte où les difficultés socioéconomiques font rage, les hommes sont tentés par plusieurs dérives. Par exemple ici en Côte d’Ivoire, les hommes ont à un certain moment trouvé dans les associations le principal vecteur de promotion. Qui pour obtenir un emploi, qui pour avoir quelques avantages, qui pour etc… Cependant il faut se donner les moyens pour changer cette fausse perception. En effet être leader ne doit pas être synonyme d’une course effréné aux privilèges, mais un engagement totale pour la réussite d’une mission clairement identifiée. Il faut faire comprendre aux uns et aux autres qu’on ne crée pas une organisation pour « devenir quelqu’un », mais pour apporter un plus à la société. En effet seul le travail bien fait peut donner des résultats. Il faut repartir sur des bases nouvelles pour faire en sorte que ces organisations, notamment les associations et ONG, deviennent les véritables outils de développement qu’ils sont censés être. La pratique ne sera certainement pas aisée. Car au-delà même des associations et autres ONG, cette question se posent avec véhémence dans la gouvernance de nos Etats. Pour caricaturer ce fait, certains disent que nous avons des dealers politiques, à la place des leaders politiques. Et il faut reconnaitre cette donne rejailli la plupart des temps sur la société, donc impacte la vie des associations et ONG. Chacun promet venir servir le peuple, mais une fois aux affaires tous se servent sur le dos de ce pauvre peuple. S’abandonnant aux privilèges, au détriment de la mission. Le pouvoir n’est-il pas corrupteur ?

Dans cette situation comment peut-on trouver une solution pour sortir de l’impasse de ce leadership moribond ?

Il faut que chacun y apporte sa pierre. De toute évidence la partie s’annonce périlleuse, tant les habitudes ont la vie tenace. Certains évoquent entre autres le renforcement de l’arsenal juridique entourant la création et le fonctionnement des organisations. Pour ma part,  j’estime que c’est une question d’éducation à la base. Il faut prendre le temps, mobiliser les moyens pour promouvoir un leadership nouveau. Le leadership exige beaucoup de qualités, mon article « Hymne du Wassoulou : une leçon du leadership » en décline d’ailleurs quelques-unes. Tous ceux qui aspirent jouer un rôle de leader, doivent prendre le temps de se construire, afin de se trouver une mission et réussir celle-ci.


Leadership et raccourcis des armes : cas de la RDC

Si certains ont découvert beaucoup de similitudes entre leadership et art de la guerre, d’autres, résument exclusivement leur leadership à leur capacité à user des armes au gré de leurs intérêts. Ainsi pour les uns, le leadership est l’art de la guerre appliqué à la gestion des hommes, des organisations et des entreprises. Tandis que pour les autres, le leadership se limite à l’usage des armes, des appareils répressifs de l’Etat, voire de la guerre. La République Démocratique du Congo fait malheureusement partie de ce deuxième  groupe.

Tandis que le M23 agonise, pour le plus grand bonheur des populations du Nord-Kivu et le soulagement des observateurs, les autorités de Kinshasa jubilent. L’on ne reprochera certainement pas aux autorités de RDC de se réjouir de la descente aux enfers du M23, cette rébellion qui a semé tant de désolation à l’est du pays. La sécurité et l’intégrité territoriale ne sont pas des devoirs régaliens d’un Etat ? Cependant l’approche simpliste qu’ont les autorités à ramener tous les problèmes du pays à la situation sécuritaire  n’est ni objective, encore moins rassurante.

De toute évidence, la solution militaire ne peut être durable dans la résolution des crises  successives que la RDC a connu au cours de ces dernières années. Et si les acteurs extérieurs  font pression sur les parties belligérantes pour qu’elles s’asseyent à la table des discussions, il ne faut pas perdre de vue que le réel problème de la RDC demeure  la piètre qualité du leadership de sa classe dirigeante. L’on a tendance à s’occuper exclusivement des conséquences, en ignorant les causes de celles-ci. La pacification du territoire et la bonne gouvernance sont en réalité les principaux défis à relever après la réunification du pays. Il faut inciter davantage les dirigeants congolais  à œuvrer pour un leadership vrai, en lieu et place des raccourcis qu’ils empruntent. En effet pour remettre la RDC sur la voie de la paix et du développement, il faut :

  • Plus de démocratie sur les bords du fleuve Congo ;
  • Davantage de respect des droits de l’homme, des libertés individuelles et collectives ;
  • Une meilleure gestion et une meilleure répartition des richesses nationales.

Ce message est également valable pour les opposants et autres acteurs de la société  en République Démocratique du Congo. Car autant le raccourci des armes doit être proscrit dans la gestion des affaires, autant il ne peut être toléré comme moyen de conquête du pouvoir. Au-delà du raccourci des armes, il s’agit de bannir tous types de raccourcis anti-démocratiques. C’est une invite aux opposants à s’unir pour bâtir une alternative crédible face aux dérives du régime actuel. C’est à ce prix que les populations de la RDC pourront s’épanouir et bénéficier des nombreuses richesses de leur vaste pays.

L’organisation des concertations nationales a fait naître l’espoir, celui d’une occasion consacrant l’unité des fils et filles de la RDC autour des enjeux du pays. Mais hélas, celles-ci sont venues mettre de nouveau à nu la profonde division qui règnent sur les bords du fleuve Congo, tant les intérêts égoïstes sont exacerbés. En effet pour des motifs divers, une grande partie de l’opposition a boycotté lesdites concertations. D’aucun seraient tentés de dire que la RDC n’en serait pas là aujourd’hui si autant de raccourcis anti-démocratiques n’avaient pas été orchestrés dans le passé. Ce qui n’est pas faux, mais pourrait faire l’objet d’une autre réflexion. Mais l’urgence me semble être les solutions pour sortir de  cette triste spirale.

En définitive, dans la gestion des affaires d’une nation, le leadership exige  une parfaite maitrise de l’art de la guerre, entendez au sens propre comme figuré. Cela dit, les instruments répressifs de l’Etat doivent demeurer républicains pour la consolidation de la démocratie sous nos tropiques. Dans le cas spécifique de la République Démocratique du Congo, l’on ne peut que se réjouir de la fin de la rébellion du M23,  et espérer vivement que les acteurs de ce pays unissent leurs efforts pour faire face aux problèmes existentiels qui minent le quotidien des populations de cet immense et riche pays.


Milles pensées pour nos martyrs Ghislaine et Claude

Ce samedi 02 Novembre 2013 quand  je suis rentré à la maison, j’étais sous le poids d’une grande fatigue, car la journée avait été été longue. Cependant comme chaque soir à mon arrivée, je fus l’effort de m’informer via les chaines télés d’information, j’ai donc zappé pour suivre  France 24. J’avais les paupières lourdes, j’ai alors tendu les oreilles pour capter l’essentiel. Et brusquement j’ai été tiré de ma torpeur par cette phrase : « Ghislaine Dupont et Claude Verlon ont été enlevés puis assassinés à Kidal… ».  Sur le champ je n’y ait pas cru. Aussitôt, j’ai allumé la radio de mon téléphone, configuré par défaut sur RFI. Mais je suis accueilli par un silence radio ; RFI n’émet pas. J’ai essayé alors d’autres chaines de Radio pour me rassurer que le problème ne vient pas de mon écouteur, ces dernières émettent parfaitement. Je suis alors revenu sur RFI,  toujours silence radio. J’ai réalisé en cet instant que quelque chose n’allait vraiment pas. Les yeux désormais grandement ouverts et fixés sur l’écran de France 24, j’ai essayé d’en savoir davantage sur les circonstances de ce double assassinat.

Jusqu’à ce jour je continue de me poser assez de question sur les motivations de leurs bourreaux, et les circonstances réelles de leurs assasinat. Pourquoi a-t-on abattu aussi sauvagement des journalistes qui ne faisaient que leur noble  travail ? C’est le moment où j’aimerais être à la place des enquêteurs pour élucider cette affaire et rendre justice avec rigueur. Mais hélas, on ne peut qu’espérer que toute la lumière sera faite sur ces évènements, et que les responsables seront punis en fonction de la gravité de leurs actes.

Auditeur fidèle des programmes de RFI, les noms de ces deux (02) journalistes m’étaient désormais familiers, surtout celui de Gislaine. C’est en 2006 que j’ai mémorisé ce nom, lorsque Ghislaine était expulsée de la République Démocratique du Congo dans l’entre-deux- tours des élections présidentielles. Dans une période où la haine contre les français en général, et les journalistes de RFI en particulier était entretenue dans ma Côte d’Ivoire au nom d’un patriotisme borné, je m’en souviens comme si c’était hier. J’imagine que cette  même haine, dénominateur commun de tous les criminels, qui a hélas emporté Ghislaine et Claude. Je n’ai jamais rencontré Ghislaine, ni Claude, mais n’eut été cet acte odieux, nous aurions peut-être l’occasion de faire de belles rencontres. Respectueusement, je m’incline devant la mémoire de ces valeureux martyrs. Sincères condoléances à RFI, aux journalistes, sans oublier les familles éplorées.

RFI-en-deuil

Vivement que la fin de la période de deuil sonne celle de la manifestation sans équivoque de la lumière. Que les responsabilités des uns et des autres soient clairement établies. Afin que chacun tire toutes  les leçons de  ces crimes qui n’honorent guère l’Afrique, et qui ne sont point dignes du Mali nouveau tant espéré.

N.B.:  Une boîte mail a été créée pour que les amis, les collègues et les auditeurs de RFI laissent leurs hommages à Ghislaine Dupont et Claude Verlon : rfihommage@gmail.com


L’intégration et la paix au cœur des préoccupations des jeunes Africains

Ce vendredi 01 novembre 2013, j’ai pris part à une conférence de presse du Mouvement des Jeunes de la Diaspora Burkinabé en Côte d’Ivoire (M.J.D.B.C.I). Ce mouvement est en effet affilié à la confédération d’associations que je préside : Jeunesses Sans Frontières. Etaient également présent à cette rencontre les jeunes leaders de la diaspora Béninoise vivant en Côte d’Ivoire, ainsi que ceux de la diaspora Sénégalaise.

Cette conférence de presse était l’occasion de présenter à la presse nationale la prochaine activité du M.J.D.B.C.I : « 72 heures d’hommage au modèle de la jeunesse consciente SEM SORO K Guillaume ».  Le Président du M.J.D.B.C.I, principal orateur, a donné les biens fondés de cette initiative. « pour ses actions en faveur de la paix et du développement, la jeunesse Ivoirienne en particulier et celle de la CEDEAO en général se doivent de suivre le modèle de SEM SORO K Guillaume » expliquera-t-il en substance. Ce fut également l’occasion pour lui de s’exprimer sur l’actualité  de la sous-région ; les défis sécuritaires du Mali, le Burkina en proie à de vives tensions sociales, la Côte d’Ivoire convalescente, etc. Dans son allocution il dira notamment : « Aujourd’hui, nous constatons des foyers de tensions partout en Afrique ( le Mali, la Casamance sénégalaise, la Guinée , le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire avec un peu d’accalmie , le Liberia, le Congo , la Centrafrique et j’en passe…) occasionnant , dans des conditions très péniblesdes déplacements massif des populations à cause des intentions lugubres de certains politiciens qu’on pourrait qualifier dans la société africaine de « sorcier » car développant une politique digne du cannibalisme avec pour seule méthode la manipulation des jeunes, qui aujourd’hui constituent les 80% de leurs hommes.    

Au lieu donc de réaliser leurs programmes de développement,                                                

Au lieu de chercher à régler le problème du chômage,                                                                 

Au lieu d’accentuer la formation des jeunes en vue d’une meilleure insertion dans la vie professionnelle,                                                                                                                               

Au lieu de créer les routes et les infrastructures de développement…                                         

Ils nous donnent des fusils et nous appelle à protéger leurs pouvoirs.

Face donc à cette face hideuse de la politique politicienne, nous nous posons une multitude de questions à tous les niveaux parmi lesquels :                                                                                                                                              

  •  Faut-il continuer à sacrifier sa vie contre de petits présents ?                                                                                          
  • Allons-nous pas, prendre nos responsabilités aux risques d’êtres une génération sacrifiée ? »

SORO Guillaume

Les « 72 heures d’hommage au modèle de la jeunesse consciente SEM SORO K Guillaume » se dérouleront du 15 au 17 novembre 2013, selon le programme suivant :

  • 15 novembre 2013

Conférence à la salle des fêtes de la Mairie d’Abobo

Thème : « Pour une jeunesse sous régionale responsable, la Paix et l’Intégration, selon Son Excellence Monsieur SORO Kigbafori Guillaume »

Conférencier : M. SEKONGO Félicien, Conseiller spécial du Président de l’Assemblée National de Côte d’Ivoire

  • 16 novembre 2013

Meeting pour la promotion de la paix à la place « CP1 » de Yopougon

  • 17 novembre 2013

Match de GALA dotée DU Trophée  S.K.G (SORO KIGBAFORI GUILLAUME) pour la promotion de la Paix et de l’intégration à HERMANKONO S/P d’OGOUDOU

Je souhaite pleine réussite à cette activité des jeunes de la diaspora Burkinabé en Côte d’Ivoire. Il est que nous jeunes nous impliquions véritablement dans le processus d’intégration des populations en Afrique, et pour plus de démocratie sur le continent. Car si l’intégration économique et administrative est de plus en plus perceptible, celle des populations, non moins importante, reste à réaliser.

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