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L’Afrique face au virage de l’homosexualité

Pendant que le président des Etats-Unis vient d’achever sa tournée en Afrique, la problématique de l’homosexualité est plus que jamais de toutes les causeries. Barack Obama n’a en effet manqué aucune occasion pour revendiquer la reconnaissance et le respect des droits des personnes homosexuelles. Des prises de position loin de faire l’unanimité sur un continent où les deux tiers des pays criminalisent encore cette pratique.

Dans des pays comme la Mauritanie, le Nigeria, le Soudan ou encore la Somalie, les personnes homosexuelles risquent jusqu’à la peine de mort. Et là où l’interdiction n’est pas formellement instituée, ce sont la société, les leaders d’opinion, les communautés religieuses et traditionnelles qui organisent la stigmatisation. Seule l’Afrique du Sud se distingue singulièrement sur le continent. Parce que c’est le premier pays qui a adopté le mariage pour les personnes de même sexe. Cette légalisation n’empêche cependant pas la société sud-africaine de réprimer les homosexuels, surtout les lesbiennes. Dans ce contexte où le sentiment homophobe est largement répandu, quelles pourraient être les perspectives ?

Comme nombre de phénomènes sous nos tropiques, l’homosexualité a généralement été perçue par le prisme des tabous et idées reçues. Lorsqu’il s’agit de sexe, l’Africain le pratique plus souvent qu’il n’en parle. Ainsi pour l’immense majorité des populations l’homosexualité est une pratique contraire aux mœurs et traditions africaines. Elle aurait été introduite par les Occidentaux qui s’activeraient à l’imposer vaille que vaille. Quand bien même des études viennent contredire cette thèse, celle-ci demeure très répandue. Par ailleurs, des considérations héritées des régions monothéistes, dont les Africains restent grands consommateurs viennent renforcer cette réprobation de l’homosexualité. Et visiblement conscients de cette donne, des dirigeants adoptent des positions rigoristes pour demeurer en phase avec leurs populations; leurs électeurs.

Je n’ai pas trouvé des statistiques en la matière, mais sur la base des propos des uns et des autres, les populations africaines semblent largement homophobes. Si bien que parfois l’on peut se poser la question à savoir si toutes les prises de position sur ce sujet sont sincères. Il n’est pas exclu que dans cet océan de condamnations que certains dissimulent leurs vraies opinions sur ce sujet. Car l’Afrique qui traverse déjà une crise aigüe des valeurs ne fait rien pour stopper l’hémorragie. Tout porte à croire que la situation ira de mal en pis surtout avec ce flux de productions médiatiques étrangères qui continuent d’envahir le continent avec désormais des scènes homosexuelles. Quand nous connaissons l’impact que ces productions ont déjà sur nos sociétés, on peut légitimement s’interroger si l’on avait pas décidé de faire désormais la promotion de l’homosexualité.

Un signe avant-coureur

En plus la révolution des nouveaux médias constitue un facteur déterminant de propagande de ces phénomènes de société. Cette tendance permet entre autres aux personnes homosexuelles et aux associations de défense de droits de l’homme de s’exprimer davantage sur le continent. Des témoignages aux manifestations de revendications en passant par les interviews, les homosexuels sont déterminés à conquérir toute leur place dans nos sociétés. Cette évolution est-elle un signe avant-coureur d’une future acception des homosexuels par la société ou cette tentative d’émancipation restera une initiative mort-née ?

La seule chose certaine est que le ver est bel et bien dans le fruit, l’avenir nous dira la suite. En dépit donc des campagnes en cours, l’écrasante majorité des pays africains ne sont pas disposés à franchir le pas d’une législation en faveur de l’homosexualité. Toutefois, nombre de pays jouent les équilibristes entre une opinion « homophobe » et des partenaires internationaux et nationaux qui osent défendre désormais l’homosexualité. En effet dans la plupart des pays ayant opté pour la répression, les condamnations des individus pour cause d’homosexualité sont quasi inexistantes, malgré l’ampleur palpable de ce phénomène. Cette pratique pourrait par conséquent continuer à gagner du terrain à la faveur d’un système qui dans la forme s’y oppose, mais dans les faits ne bouge pas le petit doigt, ou ne fait pas assez pour la stopper.

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Qui a donc volé l’argent des Éléphants ?

L’affaire est depuis sur la place publique, mais une seule chose est sûre : une partie de l’argent destiné au paiement des primes des joueurs et encadreurs de l’équipe nationale de football s’est volatilisée. Hier à l’issue d’un Conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement ivoirien a annoncé que le régisseur des compétitions internationales a été démis de ses fonctions et que les enquêtes se poursuivraient de façon approfondie pour situer clairement les responsabilités.

Nous sommes face à une situation incroyable qui témoigne si besoin l’était, des maux qui gangrènent la gouvernance de nos institutions. Près de 800 millions de Francs CFA introuvables, soit environ 1 230 000 euros. Une somme introuvable depuis plusieurs semaines, tandis que le ministre des Sports, le régisseur et le président de la Fédération de football se rejettent la faute par déclarations interposées. Face à ce honteux spectacle de gamins, les Ivoiriens ne sont guère surpris. Car dans ce pays les voleurs de deniers publics ont généralement été protégés et parfois même promus. En espérant que cette fois l’enquête permettra d’identifier les vrais coupables et que ceux-ci seront soumis à toute la rigueur de la loi, je peux faire les remarques suivantes :

Un régisseur ne peut pas voler à lui tout seul

S’il est quasiment impossible que le régisseur soit innocent dans une affaire de cette ampleur, il est tout aussi impossible qu’à lui tout seul il peut l’orchestrer. Car pour quiconque connaît les procédures financières, le rôle du régisseur est tel qu’il ne peut initier une opération et encore moins modifier une opération déjà instruite. Si détournement il y a, il y a donc forcément d’autres acteurs.

Le ministre des Sports ne peut se dédouaner totalement

Que cette affaire traîne, jusqu’à se retrouver sur la table du président de la République, cela traduit un échec flagrant du ministre des Sports. Est-il incapable de faire la lumière sur cette affaire dont les principaux acteurs sont ses subalternes ? Cette inaction ne fait-elle pas de lui-même un potentiel suspect ?

Quoi qu’il en soit, la ligne de défense du ministre est médiocre. Il ne peut pas se borner à ramener les Ivoiriens vers ses collaborateurs et espérer être crédible. Soit il est convaincu de sa culpabilité ou il nous convainc de son incapacité.

Personnellement, le jour où je serais ministre, si une telle affaire venait à se produire dans mon département, j’aurai déjà rendu ma démission au lieu de me comporter ainsi. Cela ne signifierait pas forcément que je sois coupable, mais j’estime qu’à un certain niveau de responsabilité il faut savoir tirer les conséquences qui s’imposent.

Ministère/ FIF: Un manque criant de leadership

Les jeunes gens se comportent comme dans une cour de récréation. Pourtant les affaires de l’État ne se gèrent pas ainsi. Les hauts responsables se querellent comme des gamins devant la nation. Imaginez-vous un instant que dans tous les départements ministériels les problèmes internes soient gérés via les réseaux sociaux et les journaux, que deviendrait le quotidien de notre nation. Réfléchissez-y.

En réalité, beaucoup excellent dans les beaux discours, mais peu savent privilégier l’intérêt supérieur de la nation au-dessus de leurs intérêts égoïstes.

Pour finir, je me dis que c’est peut-être les joueurs de l’équipe nationale du Ghana qui avaient raison à l’époque, lorsqu’ils exigeaient le paiement de leurs primes de match en espèces avant de jouer les matchs suivants. A l’époque j’étais de ceux qui trouvaient leur posture exagérée, mais à la lumière de cette affaire je ne serai spas surpris si demain nos joueurs venaient à observer la même démarche.

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3 mai – Il faut réhabiliter Nicolas Machiavel

Nicolas Machiavel, philosophe Florentin, est le père de la pensée politique moderne. Né le 3 mai 1469 à Florence, aujourd’hui serait son 546ième anniversaire. Auteur de dizaines d’ouvrages tels que : Discours sur la première décade de Tite-Live, Le Prince, La Mandragore, Histoire de Florence, etc…, Machiavel est aujourd’hui encore présenté à tort comme un homme dépourvu d’idéal, de tout sens moral et d’honnêteté. Du penseur Jean Bodin (1529-1596), qui l’accuse d’avoir « profané les mystères sacrés de la philosophie politique », au savant Bertrand Russell (1872-1970), pour qui Le Prince est un « manuel pour gangsters », Machiavel passe communément pour le théoricien cynique du pouvoir et des techniques de manipulation, celui qui murmure à l’oreille des tyrans. Un tas de stéréotypes résumé dans l’adjectif machiavélique. Malgré cette réputation entachée par la méconnaissance et l’acharnement de l’Église, Machiavel tient une grande place dans la pensée politique. Il est particulièrement apprécié dans son pays, où l’on trouve un monument à sa gloire, érigé par le grand-duc Pierre-Léopold-Joseph, à côté des tombeaux de Galilée ou de Michel-Ange. Il y est inscrit :

« Tanto nomini nullum par elogium

Nicolaus Machiavelli »

« Aucun éloge n’est digne d’un si grand nom »

En effet, la pensée de Machiavel se prête aussi à de tout autres interprétations (1). Le Prince est le « livre des républicains », selon Jean-Jacques Rousseau ; celui où « Machiavel lui-même se fait peuple », pour Antonio Gramsci. A vrai dire, des penseurs de la Contre-Réforme, au XVIe siècle, jusqu’aux libéraux du XXIe siècle, en passant par les auteurs des Lumières, les Jacobins, les marxistes, les fascistes ou les néorépublicains, tous y sont allés de leur lecture. Aujourd’hui, le Florentin inspire tout autant des romans policiers ou des jeux vidéo (2) que des bréviaires de « management entrepreneurial » ou même de « gouvernance familiale » — comme Machiavelli for Moms (« Machiavel pour les mamans »), de Suzanne Evans (Simon & Schuster – Touchstone, 2013)…

Dans son autre œuvre majeure, les Discours sur la première décade de Tite-Live, publiés en 1531, Machiavel examine, en relisant l’histoire romaine, les principes du régime républicain, et démontre sa supériorité par rapport aux systèmes despotiques ou autoritaires (principati). Le Prince et les Discours s’articulent autour d’une même problématique : comment instaurer et maintenir un régime d’autonomie et d’égalité — la république — dans lequel les rapports de domination sont exclus ? Comment constituer un Etat libre fondé sur des lois communes, des règles de justice et de réciprocité et la réalisation du bien public ? Le Prince, théorie de la fondation de la république, ou de sa refondation en situation de crise, ainsi que des méthodes adéquates — parfois violentes — pour en construire les piliers, et les Discours, réflexion sur la forme qu’elle doit prendre — la démocratie — comme sur les moyens de la préserver, sont indissociables. Tous deux naissent du contexte historique où Machiavel les rédige et de la tradition intellectuelle dans laquelle il s’inscrit pour mieux s’en détacher.

Quand il s’attelle au Prince, la République florentine, qu’il a servie pendant quatorze ans en tant que haut diplomate, minée par les divisions et la corruption, vient d’être renversée par les partisans des Médicis avec l’aide des Espagnols (septembre 1512). L’intermède républicain a duré dix-huit ans : une république théocratique, de 1494 à 1498, placée sous l’autorité du moine Jérôme Savonarole, puis une république laïque, de 1498 à 1512. Depuis des décennies, la Péninsule est soumise aux appétits des grandes monarchies qui s’allient au gré de leurs intérêts avec les nombreuses cités-Etats du pays, empêchant l’unification territoriale et nationale que Machiavel appelle de ses vœux. C’est cette situation qui explique l’objet du Prince : il s’agit pour son auteur de réfléchir aux moyens de rétablir la république dans la cité toscane et d’édifier un Etat suffisamment fort pour « prendre » (unifier) l’Italie et la « délivrer » des puissances étrangères. Le Prince s’adresse à celui qui sera capable de réaliser ce double objectif.

L’œuvre de Machiavel est donc bien plus profond que le regard superficiel auquel certains voudraient le réduire. Machiavel fut non seulement un très bon diplomate, mais également un visionnaire. Malheureusement, de toutes ses œuvres – qui gagnent à être toutes lues, faute de quoi on ne saurait faire une interprétation adéquate – la postérité ne se sera limitée qu’à une seule : Le Prince. De surcroît, cette œuvre publiée quelques années à peine après le décès de l’auteur et qui connut un succès immédiat, est malheureusement très souvent mal interprétée.  En effet, la majorité des personnes ne la prennent pas dans son contexte réel. Et la diabolisation va jusqu’à faire de cette maxime répandu : « C’est la fin qui justifie les moyens. » une citation de Machiavel. Pourtant il n’en est rien, car celle-ci n’est que le résumé que certains ont collé à son œuvre. C’est l’illustration si besoin l’était, de la tendance destructrice qu’on les Hommes à avaler toutes les idées qui leurs parviennent sans discernement. Selon moi, il est important de se débarrasser des idées reçues pour percevoir la lumière qui rayonne des enseignements du maître Machiavel. Pour se faire il faudra réhabiliter Nicolas Machiavel dans l’imaginaire populaire, afin de restaurer la quintessence de son enseignement.

Cela dit, je n’affirmerai pas que l’œuvre de Machiavel est positive sur toute la ligne. Il y a bien entendu des aspects qui mériteraient d’être relativisés en fonction des circonstances et des enjeux. Encore faut-il observer tout ça par le bon prisme : neutre et objectif.

(1) Sur les différentes interprétations de la pensée du Florentin, cf. Claude Lefort, Le Travail de l’œuvre Machiavel, Gallimard, Paris, 1986 (1re éd. : 1972).

(2) Cf. Ranieri Polese, « Machiavel mène l’enquête », Books, n° 46, Paris, septembre 2013.

Sources :


Conseil National de la Jeunesse de Côte d’Ivoire: un feuilleton dégoûtant

La Côte d’Ivoire s’est dotée d’un Conseil national de la jeunesse et de l’éducation populaire (CNJEP) le 24 novembre 1972, mais cette structure n’ayant pas survécu, comme la plupart des structures de l’époque, le pays était privé depuis lors d’une institution de jeunesse. Il a fallu quarante ans après pour que la l’on tente de corriger cette situation avec le projet d’un Conseil National de la Jeunesse de Côte d’Ivoire (CNJCI). Cette nouvelle version a été créée par décret N° 2012-989 du 10 Octobre 2012. Les modalités d’application de ce décret ont été définies par l’arrêté ministériel N°035/MPJSL/MEMIS du 04 Février 2012.

Depuis, nous sommes passés par plusieurs tentatives infructueuses de mise en place du CNJCI. La dernière en date remonte à aujourd’hui. Eh oui ! En effet ce jour même, 03 mai 2015, le vote pour désigner les élus locaux du CNJCI devrait se dérouler sur toute l’étendue du territoire. Mais il n’en sera rien. Parce que les élections ont été reportées à une date ultérieure, après un gigantesque cafouillage, dit-on pour des raisons techniques. En effet à 24 heures de la date des élections, nul ne pouvait s’exprimer avec exactitude sur la tenue ou non des opérations électorales. Ni le ministère de la jeunesse, ni le comité électoral, encore moins les candidats. Confusion généralisée. D’abord le comité électoral soutien le maintien du chronogramme initial. Ensuite les préfets de région affirment avoir été instruits pour la non-tenue des opérations électorales. Et enfin un spot télévisé signé du ministère de la jeunesse qui annonce le report. Ce cafouillage a permis à ceux qui savent lire entre les lignes que les éléphants se battaient au sommet de l’Etat. Toute chose qui aurait occasionner des dérapages ni été le bon sens et la maturité des jeunes. Il est de notoriété public que certains ne veulent pas de la mise en place du CNJCI dans ce pays. Depuis la présidence de la république, ils donneraient tous pour empêcher la naissance de cet organe. Pour ne pas subir une nouvelle fois les effets collatéraux de cette bataille entre les grands, nous candidats à ces élections avions décidé de saisir notre tutelle afin de lever toutes équivoques. C’est ainsi que les candidats du district d’Abidjan se sont déportés ce samedi 02 mai au ministère de la jeunesse pour exiger une rencontre avec monsieur le ministre. Alerté par ces collaborateurs de la situation, M. Alain Lobognon a dû écourter ces programmes du week-end pour nous rejoindre à son cabinet.

CNJCI 3

« De ma position et par mes responsabilités, je suis obligé de me plier à certaines décisions qui sont parfois au-delà du raisonnable… Jeunes gens vos élections auront lieu, je continuerai de me battre pour cela… Ne vous fâchez pas, laissez-moi gérer la situation. Vous ne savez ce que je cache dans mon cœur, mais ne parlons pas trop… Ne manifestez pas pour cette question, dans ce pays les marches ne règlent pas les problèmes. Et ne cherchez pas à me défendre, je sais me défendre moi-même… » Tels sont quelques morceaux choisis du ministre de la jeunesse, connus pour ses positions tranchées sur certaines questions. S’en est suivi un échange entre les candidats et le ministre, assortie de quelques promesses sur la tenue très prochaine des élections du CNJCI. Le feuilleton continue donc, mais comme le brave fini toujours par dompter les forces du mal, restons positif et constructif.

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Elections 2015 : Pourquoi le Togo ne sera pas le Nigeria

L’opposition Nigeriane a réussi l’exploit cette année de renverser le président sortant GoodLuck Jonathan dès le 1er tour des élections présidentielles. Et voilà que cette épisode n’a pas manqué d’aiguiser les appétits des opposants sur le reste du continent. Chacun voit midi à sa porte. Y compris nos camarades du Togo qui affrontent ce jour même Faure Gnassingbé. Ceci étant, l’opposition Togolaise a-t-elle de véritables chances ?

En tout état de cause, cette opposition s’est déjà tirée une balle dans les pieds en échouant à présenter un candidat unique. Surtout que ce scrutin se joue à un seul tour, et qu’une partie de l’opposition à appeler à son boycott. Or au Nigeria, les composantes de l’opposition ont dû passer par des sacrifices pour en arriver au front unie fatal au président sortant. Certains parlaient même d’alliances contre nature. Mais vous voulez quoi ? Il faut parfois sacrifier certains principes pour atteindre le but. A contrario, c’est un boulevard qui s’offre au président Togolais, surtout que ce dernier dispose des deniers publics dans lesquels ils puisent directement ou indirectement pour la mobilisation ses partisans. En vérité je ne suis pas surpris de cette attitude des opposants Togolais. Cependant j’ai pensé un moment que l’expérience des autres pays leurs permettraient de taire pour une fois leurs divergences. Car pour venir à bout de façon incontestable, d’un système existant aussi coriace que la dynastie Gnassingbé, il faut lui infliger un sévère revers électoral. Ce dont les opposants Togolais ne seront visiblement pas capable pour la Nième fois.

Après l’annonce de la victoire de Faure Gnassingbé, l’opposition retrouvera son unité pour la contestation. Incapable de s’unir pour la victoire, ils le seront hélas dans la défaite. Espérons que cela servira d’exemple pour tous ceux qui dans la division et l’égocentrisme exacerber veulent incarner le changement. Car ce n’est ni réaliste, encore moins respectueux pour les populations auxquelles ils entendent vendre le projet de changement. Le leadership fécond voudrait que l’on soit porteur d’une vision suffisamment grande pour transcender du choc des ambitions personnelles et des projets contradictoires. En attendant le dénouement de cette journée électorale, les choses les plus importantes demeurent ma foi l’ordre et la quiétude. Que les uns et les autres s’en tiennent aux résultats sortis des urnes afin de préserver la paix. Car si l’on ne peut pas offrir des lendemains meilleurs aux Togolais il faut néanmoins les mettre à l’abri d’aventures désastreuses.

Bonne chance au Togo!